Le droit à la santé au Nigeria et en Afrique du Sud: la nécessité d’une intégration effective de la sécurité alimentaire
DOI :
https://doi.org/10.29053/2523-1367/2022/v6a12Mots-clés :
food, food safety, health and law, right to health, Nigeria, South AfricaRésumé
La sécurité alimentaire est une question de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, près d’une personne sur 10 dans le monde tombe malade après avoir consommé des aliments contaminés et 420 000 personnes en meurent chaque année. En Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades et 137 000 meurent chaque année de maladies d’origine alimentaire. Plusieurs instruments juridiques reconnaissent le droit à la santé au Nigeria et en Afrique du
Sud. Au Nigeria, le droit à la santé, contenu dans le chapitre 2 de la Constitution du 1999, n’est pas justiciable. La loi nationale sur la santé publique est la principale législation qui gouverne le système de santé. En Afrique du Sud, le droit à la santé est
reconnu comme un droit fondamental. Bien que cette avancée soit louable, la sécurité alimentaire doit encore être effectivement intégrée dans ces instruments. Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont des États parties à des traités tels que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Cependant, ces traités ne font pas de la sécurité alimentaire l’un de leurs attributs essentiels. Cet article soutient que les maladies d’origine