L’interdiction et la répression de la torture dans le système africain des droits de l’homme: utopie ou mauvaise foi des États?
DOI :
https://doi.org/10.29053/2523-1367/2022/v6a4Mots-clés :
tortura, penas ou tratamentos cruéis, Linhas Diretrizes de Robben Island, Tribunal Africano dos Direitos Humanos e dos Povos, Comissão Africana dos Direitos Humanos e dos PovosRésumé
Bien que le système africain de protection des droits humains ait consacrécomme absolu le droit de ne pas subir d’actes de torture et de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ces pratiques méprisant la dignité inhérente à la
personne humaine continuent de prospérer sur le continent. Dès lors, l’interdiction et la répression de la torture relèvent-elles d’une pure utopie ou mettent-elles en évidence la mauvaise foi des États? La présente étude s’attache à apporter des éléments de réponse à ce questionnement. Elle expose, tout d’abord, les instruments juridiques pertinents en la matière, ainsi que le mandat du Comité pour la prévention de la torture en Afrique, chargé de promouvoir l’application des Lignes directrices de
Robben Island. Elle dresse, ensuite, un panorama de la situation à travers l’étude des ratifications et des plaintes soumises aux instances supranationales africaines, présente également les défaillances nationales tant dans l’adoption de législations et
la création d’organes spécifiques que dans la complaisance au stade de la répression, et termine par la proposition de recommandations pour améliorer l’efficacité de la lutte contre la torture.