Social and Economic Rights Action Centre (SERAC) et Centre for Economic and Social Rights (CESR) c. Nigeria après deux décennies: questionnement au tour du déficit persistant de mise en œuvre

Résumé

Près de deux décennies après la décision historique rendue dans l’affaire nSocial and Economic Rights Action Centre (SERAC) et Centre for Economic and Social Rights (CESR) c. Nigeria, dans laquelle la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a estimé que le Nigeria avait violé ses obligations de protéger, promouvoir et réaliser les droits du peuple Ogoni dans la région du delta du Niger, il est important de s’interroger sur la manière dont la décision a été mise en œuvre et si elle a amélioré de manière significative la situation du peuple Ogoni. Après l’annonce de la décision de la Commission et le retour à un régime démocratique au Nigeria, on s’attendait généralement à ce que le pays applique sans plus tarder le recommandations de la Commission. Cependant, 20 ans après la décision, le peuple Ogoni continue de réclamer le respect de ses droits fondamentaux. Cet article, qui examine principalement la décision de la Commission du point de vue des victimes et
dans une perspective socio-juridique, met en évidence ce manque de mise en œuvre. Ce faisant, il met également en évidence l’inefficacité du mécanisme de suivi de mise œuvre des recommandations de la Commission.