Le rapatriement du patrimoine africain: en finir avec le récit impérialist
DOI :
https://doi.org/10.29053/2523-1367/2021/v5a15Mots-clés :
repatriation, cultural heritage, African renaissance, natural resources, restitutionRésumé
Cet article est écrit en reconnaissance du mouvement de rapatriement des biens culturels africains qui connaît une renaissance fulgurante. Le pillage du patrimoine culturel africain sans consentement préalable, libre et éclairé a été un trait
caractéristique majeur du système colonial. Cet article analyse la vulnérabilité du patrimoine africain passé et présent sous le prisme du ‘récit impérialiste’. Le récit impérialiste a accompagné l’acte de colonisation en Afrique et a permis de déplacer le patrimoine africain dans des collections publiques et privées en Europe et en Amérique, où il est toujours présent. Une grande partie de ce patrimoine a été présentée comme une boîte à curiosités africaine qui a contribué à soutenir l’idée, aujourd’hui discréditée, d’une hiérarchie entre peuples. Cet article soutient que tant qu’il n’y aura pas un flux régulier de patrimoine africain retournant en Afrique, le récit impérialiste continuera à avoir un impact sur le patrimoine africain in situ, y compris sur les ressources naturelles. Tant que les musées ne rapatrieront pas le patrimoine africain sans réserve, le ‘récit impérialiste’ exclura le récit corollaire de la Renaissance