Le rôle des acteurs non-gouvernementaux dans la mobilisation juridique en faveur du Protocole de Maputo
DOI:
https://doi.org/10.29053/2523-1367/2017/v1n1a6Keywords:
Protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, Protocole de Maputo, mobilisation juridique, acteurs non-gouvernementaux, coalition de cause, usages du droitAbstract
RÉSUMÉ: Cet article étudie le rôle des acteurs non-gouvernementaux dans l’adoption, la ratification, la domestication et la mise en œuvre du Protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes (Protocole africain relatif aux droits des femmes), adopté en 2003 par l’Union africaine. Si cet ensemble normatif coercitif est au premier regard une ‘cause sans mouvement’ – les initiateurs et les rédacteurs du Protocole africain relatif aux droits des femmes sont en grande majorité issus des professions juridiques et se distinguent par une expertise reconnue sur les questions d’égalité entre hommes et femmes - ce texte fait rapidement l’objet d’une intense campagne de mobilisation. Cette campagne est qualifiée de ‘mobilisation juridique’ car les acteurs qui y prennent part recourent au ‘langage du droit’ pour construire et publiciser leurs revendications.
TITLE AND ABSTRACT IN ENGLISH: The role of non-state actors to legally mobilise in favour of the African Women’s Rights Protocol ABSTRACT: This article examines the role of non-state actors in the adoption, ratification, domestication and implementation of the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Rights of Women in Africa (African Women’s Rights Protocol), which the African Union adopted in 2003. If this binding normative framework is, at first sight, an advocacy initiative without any social movement supporting it, the initiators and drafters of the Women’s Rights Protocol mostly have a legal background and distinguish themselves through expertise on the issues of gender equality. This campaign is called ‘legal mobilisation’ because the actors involved take advantage of the ‘language of the law’ to build and publicise their demands.